Si on en croit, la thèse de L.Timbal (Contribution à l'étude de la
géographie historique de la région limousine,1952), ce château est
érigé, comme celui de Rancon, au début du XIe siècle . Alors,
il fait parti des terres de l'évêque au nord de Limoges. Le prélat
fait de Bessines comme de Rancon, le siège de châtellenies
épiscopales. Un siècle après, l'évêque lui enlève ses attribues
militaires ce qui va entrainer sa ruine au début du XIIIe sièce
(p.104). Selon A., Lecler qui publie une petite rebrique sur le
château en 1920 dans son dictionnaire historique et géographique de la
Haute-Vienne (p.82), dès le XIIIe siècle la famille noble de Razes le
possède. Selon le livre sur Bessines de S.Courdesse-Betout, publié en
1990, ces seigneurs, à la fin du XIVe siècle, rendent hommage-lige à
l'évêque de Limoges pour ce château et ses terres . Cette
forteresse, avec celles de Razès et Laurière forme le rideau défensif
du domaine episcopal contre le Comte de la Marche. C'est elle qui est
aux fondations du bâtiment du XVe siècle lors de sa reconstruction.Il
resta au sein des possessions de ces nobles jusqu'à 1703, date a
laquelle, il passa, par mariage, dans le domaine des Bethune. Ce
marquis de Béthune venda l'édifice en 1734 à l'imprimeur Jean Barbou.
Il faudra deux ans de réparation pour que le logis soit habitable. A
cette occasion, on fit bâtir le chapellle en 1739. La même année,
l'édifice change de propriétaire. A présent, il est la demeure de Dame
veuve Dorat et son fils, seigneur de Fougeras. Au XIXe siècle, il fut
successivement dans les mains des De Rocart, du sieur De Garsignier et
enfin des Sauvanet qui vont, à partir de 1860, vendre toutes la
propriété et démolir le bâtiment.