(1 Avis)
Ni très long, ni très haut, mais vu de dessous, il a une allure de cathédrale.
Les troupes républicaines eurent de nombreuses difficultés à pénétrer en Vendée pendant les guerres de la fin du 18ème siècle, bloquées à Clisson conséquemment à l'étroitesse du pont Saint-Antoine.
Lieu de passage obligé sur le trajet de Nantes à Poitiers, ce pont étriqué ne répondait pas aux exigences politiques. En effet, depuis le 15ème siècle, en France, les volontés politiques de développer un réseau de voies rapides pour les troupes, ont créé un réseau routier d'une densité unique au monde. Répondant à cette exigence, au début du 19ème siècle, la décision de construire ce viaduc est prise.
Ses 15 arches de granit, sa hauteur de 20 mètres, sa longueur de 106,50 mètres n'en font pas un monument remarquable et pourtant sa conception originale lui donne un caractère particulier. Chaque arche repose sur quatre piliers, c'est généralement deux piliers. D'autre part, si l'on se place sous un pont ou un viaduc, la chaussée qui le surmonte repose habituellement sur des voûtes en berceau. Dans le cas du viaduc de Clisson, ce sont des voûtes d’arêtes, croisement de deux voûtes, semblables à celles d'une cathédrale qui sont visibles.
L'architecte a fait se croiser des voûtes en berceau transversales (les arches sont des arcades en plein cintre) avec des voûtes d'ogives longitudinales (les arches situées entre chaque paires de piliers sont en ogives). Les calculs nécessaires sont complexes, la réalisation technique demande une parfaite maîtrise des constructeurs (charpentiers, tailleurs et maçons) et le résultat est original et élégant....