L'ancienne anse de Kerhuon était le port d'attache des bateaux kerhorres. Dans son Guide du touriste qui date de 1889, Onésime Pradère évoque « les barques de Kerhuon, mollement bercées au roulis, [qui] dorment au pied des promontoires ou glissent sur les ondes scintillantes ». Hippolyte Violeau évoque « ses chantiers et ses écluses bouillonnantes ». L'anse de Kerhuon fut barrée par la construction, due à Antoine Choquet de Lindu, en 1787 d'une digue (reconstruite en 1837) le transformant en un étang d'eau saumâtre vaste de 45 hectares le transformant en parc à bois pour la Marine brestoise (dépôt des bois de mâture et de charpente destiné à la construction et à l'entretien des navires de guerre afin d'en assurer la conservation, enclavation) ; ce dépôt des bois est visité en 1846 par le ministre de la Marine M. de Mackau. Onésime Pradère écrit, toujours en 1889 : « La Marine tient en réserve dans l'anse [de Kerhuon] une valeur de plusieurs millions de bois de constructions dont la bonne conservation est due au mélange, dans des proportions convenables, des eaux douces et des eaux salées ». La pyrotechnie de Saint-Nicolas s'installa sur sa rive orientale à partir de 1875 et l'anse fait toujours partie de son périmètre de protection ; l'anse fut asséchée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et remise en eau ensuite. Le fond de l'anse et sa rive occidentale sont devenus une réserve naturelle ornithologique, refuge de nombreux oiseaux, et un lieu de promenade.